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Sylvie, passionnée de l’Asie et nouvelle passionnée de la Corée du Sud, est allée au Parc de la Villette pour voir le film « Poetry ».
Nous vous proposons de lire sa première rencontre artistique avec le réalisateur Lee Chang-Dong.
« Partagez vos expériences » : Cinéma en plein air au parc de la Villette ; Poetry. Texte de Sylvie.
« Une belle soirée grâce à la Corée à Paris.
Assistant pour la première fois à une séance de cinéma en plein air à La Villette, grâce à la page Facebook de La Corée à Paris (merci !), j’ai pu découvrir le travail du réalisateur coréen Lee Chang-Dong. A la nuit tombée, confortablement installée dans une chaise longue, emmitouflée dans une couverture, je profite de l’ambiance conviviale : « quel est le programme ce soir ? » me demande-t-on. Je n’ai qu’une vague idée du synopsis mais réponds tout de même à cet habitué, me semble-t-il, « un film d’auteur coréen : l’histoire d’une grand-mère et son petit-fils », pas très convaincante donc, mais il décide de rester quand même. Le public est très varié, plutôt jeune, la plupart est installé à même la pelouse et partage un pique-nique de bonne humeur.
A ma surprise le son est de qualité et l’écran est de bonne taille, de sorte que tout le monde peut lire les sous-titres : heureusement car je crois qu’une part très infime du public comprend le coréen dans le texte !
Poésie, oubli, et drame voilà qui aurait pu être le titre complet du film. Voici l’histoire : Mija, est une dame de soixante-dix ans, gaie, distinguée et rêveuse qui travaille toujours et s’occupe seule de son petit-fils. Elle apprend par hasard un événement dramatique auquel elle est indirectement mêlée. Cet événement est le fil conducteur du film qui rappelle sans cesse Mija à la triviale réalité. Mais Mija est absorbée par sa quête : elle cherche désespérément à rédiger un poème. Son professeur lui enseigne que pour écrire un poème, il faut rechercher la beauté en toute chose. « La beauté est partout même dans de la vaisselle sale. » assure-t-il. Alors Mija cherche encore et encore l’inspiration dans son quotidien malgré le drame qui se déroule autours d’elle. D’autant que les souvenirs s’effacent…
Le film est très touchant et parfois drôle. Le réalisateur a su dépeindre avec délicatesse des situations crues et un drame de fond sordide (un viol collectif, la maladie d’Alzheimer et plus généralement la vieillesse) dans une province de Corée. Il a su faire ressortir toute la finesse de ce personnage à la fois grave et si léger, touchant, à la fin de sa vie qui cherche avec acharnement la noblesse et la beauté pour les coucher sur quelques modestes lignes… A méditer dans notre propre quotidien. En tout cas c’était une belle soirée d’été et un très beau film.
Sylvie. »
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