
Dernier long-métrage de Kim Kyung-Mook, la force de « Stateless things » vous laissera sans voix.
Entrez dans un voyage entre détresse et désir.
Jun, un jeune nord-coréen immigré illégalement en Corée du Sud, travaille dans une station-service. En voulant protéger sa collègue Sun-Hee, il se fait licencier. Lorsqu’il retourne à la station pour réclamer sa dernière paye, il frappe son patron et est contraint de fuir avec Sun-Hee.
Hyeon est un jeune homosexuel. Il se fait entretenir par un homme plus âgé dans un luxueux appartement. Il trouve parfois cette situation suffocante.
Tous les deux font finalement connaissance via un site Internet.
Foudroyant par sa vérité, dérangeant par ses images, attendrissant par ses personnages. Je ne saurais mieux vous décrire ce film que par ces contradictions. Car « Stateless Things » est un film complexe qui aborde une multitude de sujets tabous : immigration nord-coréenne, harcèlement au travail, les premiers désirs, l’homosexualité, la prostitution. Des sujets durs mais surmontables grâce aux quelques touches d’humour coréens et de tendresse.
Les personnages s’entrelacent et se croisent, s’échangent même parfois ; La réalité et la fiction font de même, à tel point que, durant quelques instants, nous ne savons plus faire la différence. Et finalement, c’est l’essence même d’un tabou.
« Stateless things » est un film très bien construit que je recommande à tous ceux qui n’ont pas peur de faire face à la réalité.
Source Photo : Hancinema.net
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