Le mois de novembre 2014 aura été marqué par la venue de Kang Saneh, attendu avec impatience par son public francophone. On le sait désormais, Kang Saneh aime Paris. Deux ans après une venue parisienne très remarquée, Kang Saneh fait son grand retour sur nos planches avec de nombreuses surprises musicales.

Le retour de « La légende du rock coréen »

Pour son retour en France, Kang Saneh nous offrait pas moins de deux concerts au Divan du monde les 21 et 22 novembre 2014. Comme à l’accoutumée, l’artiste a repris ses titres les plus connus et appréciés par ses fans avec sous-titres et traductions en fonds de scène. Cette fois, les musiciens sont les premiers à entamer les premières notes pour accueillir Kang Saneh. La chanson d’entrée du concert de 2012, 그날 아침 [ku nal ach’im], « Ce matin-là », sera jouée vers la fin du spectacle. Du début à la fin, le public n’aura cessé de chanter et danser au rythme des mélodies décalées et puissantes de l’artiste, qui n’ont d’ailleurs rien perdu de leur impact. Après tout ce temps, RaGuYo ou 넌 할 수있어 (You can do it) sont toujours aussi poignantes et touchent toutes les générations.
Partageant à nouveau une scène fusionnelle avec ses musiciens et son public, Kang Saneh a surpris tout le monde en invitant une fan à monter sur scène pour un slow. Les musiciens quant à eux ont eu leur moment d’excellence avec des solos déchaînés de guitare, basse, piano et batterie. Le jeune guitariste et le batteur au sourire permanent ont été les plus acclamés, faisant monter les décibels. Et comme à chaque prestation de Kang Saneh, on ne regrette toujours qu’une seule chose… la fin !

Kang Saneh : rencontres poétiques et intimistes

Donné cette année à l’Université INALCO et toujours soutenu par le Centre Culturel Coréen à Paris, le Festival « Regards sur la Corée » présentait les nombreuses facettes de la culture coréenne avec un agenda bien plus déployé que l’année précédente. Kang Saneh, en figure de proue du rock coréen était invité à cette occasion pour parler du rock en Corée, répondre aux nombreuses questions du public et proposer une prestation musicale acoustique, dont l’un de ses titres phares « RaGuYo ». Le public, principalement étudiant, fût à nouveau séduit par le « rockeur-poète » et à permis de faire valoir les nombreux styles musicaux qu’offre la Corée du Sud.

Après ce passage studieux, rendez-vous était donné au magasin de vêtements coréens « My Tokki » pour un showcase intimiste et bon-enfant. Sans anticipation, le chanteur s’est offert la liberté de chanter quelques-uns de ses titres avec une légèreté et une spontanéité qui lui est propre, partageant avec les quelques privilégiés présents le goût d’une soirée entre amis, chantant tous ensembles autour d’une guitare et d’un verre.

Mais le voyage musical de Kang Saneh ne s’est pas arrêté là et le rock coréen fût emporté dans un mélange des genres lors d’une soirée d’improvisation donnée au Centre Culturel Iranien Pouya. Quatre musiciens, quatre horizons : le rock coréen de Kang Saneh, la guitare électrique de Choi Jeong-U (professeur de coréen à L’INALCO), le Daf iranien de Abbas Bakhtiari et le Saz (dit aussi Baglama) turc de Cumali Bulduk. Chacun à tour de rôle a interprété un titre propre à son univers ainsi qu’à son pays d’origine. Sur cette base, chacun improvisait des accompagnements, donnant aux mélodies une toute autre saveur. Cette soirée fût un rapprochement des cultures par la musique et fût une agréable surprise pour le public comme pour les musiciens eux-mêmes ; et nous remercions très sincèrement les organisateurs Lézard sur le Trampoline pour cette fabuleuse initiative.

Avec plus de 22 ans de carrière, le rockeur-poète n’en finit pas de nous éblouir et il le dit, il reviendra en France « avec un nouvel album ».

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Crédits photos : © Corée Magazine et © Julien Baek Photography
Crédit photo à la une : © Julien Baek Photography
Remerciements : Kang Saneh, Lézard sur le Trampoline. Et Julien Baek Photography : http://www.julien-baek.com/