
Le 26 juillet 2014, le groupe de k-pop « Lunafly » profitait de leur tournée « Made By You 2014 » pour faire leur premier concert parisien au Covent Garden Studios.
« Fly me to the moon, Let me play among the stars, Let me see what spring is like… » ou plutôt « summer » ! Première tournée européenne pour le jeune groupe Lunafly dont l’énergie, comme leur nom l’indique, pourrait bien leur permettre de décrocher la lune. Mais avant cela, rendez-vous était donné le 26 juillet 2014 au Covent Garden Studios, en région parisienne.
LUNAFLY est un trio de chanteurs et musiciens sud-coréens qui débuta officiellement en septembre 2012 sous le label NegaNetwork Entertainment (également label des Brown Eyed Girls – Ga.In, Miryo – et LC9). Il est composé de trois membres : Sam, Teo et Yun.
Moins connu que FT.Island ou CNBLUE, les Lunafly ont su se faire une place parmi les groupes kpop grâce à leurs multiples talents et à une stratégie de communication bien rodée. Leur différence ? Lunafly est un groupe de musiciens non k-indie mais bel et bien k-pop qui compose et écrit ses propres chansons :
– Le groupe joue de nombreux instruments (percussions, guitare, piano, basse…)
– Leur promotion passe principalement par l’intermédiaire d’Internet, ce qui leur permet de conquérir rapidement les fans internationaux
– Le groupe fait également beaucoup de reprises (covers) d’artistes internationaux et ré-interprètent en anglais leur propres compositions coréennes
– Enfin, atout d’exception, le leader Samuel Carter (dit Sam) est anglo-coréen, permettant un échange aisé avec les fans. On excusera avec grand plaisir son accent très « POSH » car « SO BRITISH » !
Après l’Asie et l’Amérique Latine, le groupe fit donc une halte en Europe pour leur tournée européenne « MADE BY YOU 2014 », en collaboration avec MyMusicTaste. Au final, quatre dates intenses (du 22 au 27 juillet) passant par Milan, Bucarest, Paris et Lisbonne. La salle parisienne était plus petite, comparée au précédents concerts de k-pop en France, mais l’ambiance « showcase » a permis au groupe et à ses fans de partager un moment inoubliable de musique et d’humour, qui valait bien le détour. Une belle récompense pour les fans qui, notons-le, avaient parcouru un long chemin jusqu’au Covent Garden Studios.
Welcome, to the Lunafly show
L’arrivée au Covent Garden Studios annonce la couleur. L’ambiance est agréable et détendue. Entouré des quelques fans déjà sur place, le fanclub officiel Lunafly France vous accueille, organise la file d’attente et distribue les goodies (à noter que les billets étaient à un prix parfaitement abordable, entre 30 et 60€). A 17h, c’est plus de 150 fans qui commencent à entrer et découvrent la salle. Petite mais intimiste ; ce qui fera le bonheur des fans en donnant un effet privilégié de showcase privé, plus mémorable. Sans se faire attendre, le trio monte sur scène, faisant monter la température déjà bien élevée. Alpaguant leurs instruments respectifs, les membres entament le concert avec leur 1er single « Clear Day, Cloudy Day ». Une belle entrée en matière pour valoriser le talent de ces musiciens.
Pendant plus de deux heures (plus que prévu initialement), un véritable échange s’instaure avec le public : de la joie, de l’humour, des questions/réponses, des délires et du sarcasme « so british ». La setlist est elle plutôt bien cadencée, alternant entre leurs chansons et les covers qui les ont fait connaître. La première partie du concert est à l’ambiance sentimentale, en harmonie avec leurs costards noirs ; contrairement à la seconde partie, plus pop-rock, dont les tenues sont plus décontractées, tout comme les membres eux-mêmes. Effet de tenue libérée ou relâchement face à un public très réceptif ? Quoiqu’il en soit, l’ambiance n’a cessée de s’intensifier jusqu’au titre final, électrique et enjoué.
Des titres signés Lunafly
Les Lunafly ont chanté tous leurs singles, de « How nice would it be » à « Fly to Love » (qui leur ont permis de passer dans des émissions musicales coréennes, notamment sur MBC), sans oublier « Special Guy » (leur dernier single, featuring Miryo) ; le tout saupoudré de covers. Parmi tous les titres interprétés sur scène, quelques uns ont été plus marquants :
- « How nice would it be » et « Clear Day, Cloudy Day » : bien que les paroles restent un classique romantique, envoûtant pour les fans, ces chansons ont la particularité de mettre fortement en avant leur voix et leur talent Live. Une version acoustique aurait d’ailleurs été un véritable succès.
- Quant au titre « Special Guy », il fût une merveilleuse surprise sur scène. Contrairement au rendu sur Internet, la version live dans une salle de concert apporte une ambiance et un ressenti bien différents. Le côté jazz-funk cadencé par les guitares et la basse, la mise en avant des différents timbres et rythmes de voix fît de cette chanson un grand plaisir musical.
Covers : le trio gagnant
Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, vous découvrirez vite que les Lunafly ont un répertoire de reprises impressionnant et de qualité qui leur a permis de gagner en popularité, notamment via Internet. Cette qualité n’est pas en reste lors du concert et chacun, y compris dans le public, a pu laisser s’échapper quelques notes. Deux moments marquants selon nous avec les reprises de « Impossible » de James Arthur et « Payphone » de Maroon5 : « Impossible » pour la prestation de Teo. L’émotion était bien présente et a permis à tous de découvrir un peu plus ses qualités vocales ; « Payphone » pour l’addition de plusieurs bons points : le partage équilibré entre les membres, le timbre de voix de Yun, le « rap » personnalisé de Sam (à la place de Wiz Khalifa) et le rythme maîtrisé des guitares et percussions.
Mieux que de simples reprises, les chansons permettent au groupe de faire preuve, à nouveau, de leur parfaite entente, tant sur le plan musical que personnel.
Ambiance conviviale, comme une douce soirée entre amis
Le concert est monté crescendo pendant deux heures avec un intermède de tout juste dix minutes. Impressionnant pour les trois jeunes hommes qui ont enchaîné les dates européennes avec peu d’heures de sommeil.
Au vu de la proximité et de l’échange qui se sont créés entre les Lunafly et leurs fans, les « Luckies », ce concert s’est naturellement positionné entre le showcase et le fanmeeting. Sans grande surprise, le public a eu droit à quelques phrases en français ainsi qu’à une déclaration d’amour sur l’accent français. Certaines fans se sont tentées à lâcher quelques mots en coréen, oubliant la particule de politesse « yo », reprise par Sam, statistiquement plus âgé que le public, amenant à quelques « oppa » du public. Nous découvrons également pendant le spectacle que l’anime « Pokémon » pourrait bien devenir un hymne national pour eux (ndlr. référence à la conférence de presse France). Le principal mot français qu’ils retiendront sûrement sera « Mignon », dont la sonorité est très similaire au nom coréen de l’un de ces personnages.
Le concert se clôtura par un surprenant rebondissement. Vous pensiez que ce groupe ne serait qu’une copie des One Direction version coréenne sur la retenue ? Eh bien non ! Alors serait-ce l’effet de la chaleur de la salle ? Ou la fatigue ? Emportés par la reprise de « Wake me up » d’Avicii, les garçons (initiés par Teo) ont entrepris de jeter de l’eau sur leurs fans présentes dans la salle. Sous l’euphorie, l’une des fans a eu l’audace de jeter de l’eau en direction de Teo ! Le groupe, bien que surpris, ne s’est pas arrêté là, menant une véritable bataille d’eau en fin de concert, transformée en une ambiance clubbing. Quel final !
La prestation live des Lunafly fut une très belle découverte pour tous. Même les fans de prestations chorégraphiques, typiques à la kpop, auront plaisir à apprécier leurs concerts. L’autre charme du groupe, et non des moindres, restera leur capital sympathie, traduit par la proximité et l’échange avec le public. Ce détail est non négligeable car il instaure de manière implicite de l’attachement, voire de l’amitié.
S’ils venaient à revenir à Paris, nous n’hésiterons donc pas à retourner les voir, en espérant une reprise hip-hop ou hardcore (ndlr. Kendrick lamar, Lady Gaga, énoncés lors de la conférence de presse France).
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« Meet & Greet ». Le concert laissa la place à une rencontre du groupe avec leurs fans, pour les quelques privilégiés qui avaient un pack VIP, pack donnant droit à une séance d’autographe. Cependant, le management a décidé à la dernière minute de favoriser les photos plutôt que les autographes. Ce fut une excellente initiative qui ravit les fans !
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Un grand merci à NegaNetwork, MyMusicTaste, Crosslights et le Covent Garden Studios.
Article rédigé par Nelly.
Crédits photos : ©Corée Magazine
2 Commentaires
Honnêtement c’est l’un des meilleurs articles que j’ai lu sur ce concert !! Vous avez bien trouvé les mots 🙂
La rédactrice l’a parfaitement bien écrit ! J’ai bien rigolé aussi. Très très bon article ! 🙂 Bravo ~
Merci beaucoup Marine !