
Un des moments forts de cette année fut le Festival Korean Connection en avril 2012. Malgré la dissolution de cette association le 30 Juin, l’équipe Corée à Paris a décidé de se rappeler les bons moments passés en leur compagnie, notamment sur l’espace Champerret. Connue pour ses nombreuses activités et évènements ayant pour but la découverte de la péninsule coréenne, ce festival restera l’une de leur meilleure réalisation.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en avait pour tous les goûts : stand de calligraphie, musique traditionnelle pour les artistes dans l’âme< ou encore devenir l’espace d’un instant une héroïne de BD en posant pour un des nombreux artistes de Manhwa présents pour l’occasion. D’autres ont préféré les nombreux stands d’arts martiaux, et ils avaient le choix ! En effet des initiations au Soo Bahk Do, Taekkyon, Hapkido ou encore le Haidong Gumdo étaient programmées. D’autres encore ont dépensé leur énergie en dansant face aux nombreux écrans diffusant des clips de K-pop ou encore courir à gauche à droite pour s’offrir les meilleurs goodies qui soient.
La grande vague du hallyu s’est abattue sur l’espace Champerret pendant le week-end du 22 et 23 avril 2012. Ce phénomène culturel est attaché à la fois aux séries télévisées et films de la péninsule mais aussi à la K-pop. Ainsi, le festival avait programmé la projection de dramas et films coréens (City Hunter, The moon embracing the sun, She’s on duty ou encore The Unjust). Depuis le succès du cinéma coréen en France, un festival cinématographique à Paris a été crée en 2006 et aura lieu cette année du 16 au 23 octobre au cinéma Saint André des arts dans le 6ème arrondissement (http://www.ffcf-cinema.com).
Cependant, avouons-le, le phénomène K-pop a attiré la plupart des visiteurs et l’association en était bien consciente ! Des concours de chants et de danse ont été organisés et les fans de musique coréenne ont pu assister au concert du groupe The Flit ! Pour répondre à la demande croissante des fans de SNSD, miss A, Big Bang, SHINee, Wonder Girls, Super Junior et j’en passe, toute une série de stands offrait la possibilité d’avoir un souvenir de leur idole : des gadgets, posters, sacs, éventails et même…des chaussettes ! Un atelier a également été ouvert permettant aux fans d’écrire un mot à leur groupe préféré.
Néanmoins, la culture musicale coréenne ne se limite pas à la korean pop mais elle s’attache aussi à la pratique d’instruments de musique traditionnelle. Nous avons donc eu le plaisir d’assister à un concert de musique traditionnelle de l’association Olsou. Cette dernière utilise les instruments du Salmunori dans les cérémonies chamaniques, les chants bouddhiques, les musiques paysannes mais aussi musique de cour et processions militaires. Nous avons donc découvert le Janggo (un tambour en forme de sablier fait de bois et de cordes accompagné de baguettes en bambou), le Kkwaenggwari (un petit gong en métal), le Buk (un tambour à deux faces en forme de baril fait de bois évidé) et enfin le Jing (un grand gong au son grave). Cependant qui dit musique dit aussi danse ! Une démonstration de Sapulrichum (danse d’origine chamanique pour exorciser le malheur avec le port d’une robe blanche) mais aussi de Seungmu (avec un style bouddhiste avec de longues jupes bleues marine, hauts blanc et chapeaux pointus blancs) a été présentée. 1
L’art culinaire coréen n’était pas en reste. Tout d’abord, les visiteurs ont pu goûter différentes saveurs au self-service du festival comme le kimchi (légumes marinés et pimentés), le gimbap (rouleaux de riz cuits fourrés de différents ingrédients, entourés d’une algue séchée) ou encore des gâteaux de riz aux haricots rouges. Plusieurs initiations mais aussi des concours ont été prévues à cet effet pour apprendre la préparation de kimchi ou encore le gimbap. Après une longue liste d’attente, nous avons pu participer à l’incontournable cérémonie du thé, un art ancestral jalousement conservé. On peut d’ailleurs rappeler que le musée Guimet propose en octobre 2012 toute une exposition dédiée entièrement à cet arôme à la fois simple et subtil.
Quand on parle de la culture coréenne, on ne peut passer à côté des arts martiaux, héritage précieux pour la péninsule. Le festival a donc organisé différentes initiations autour notamment de Taekkyon, Haidong Gumdo, Soo Bakh Do, Hapkido. Alors quelle est la différence entre toutes ces pratiques de combat ? Leur philosophie puise leur principes dans trois grands courants de pensée à savoir le Taoïsme, le Bouddhisme et le Confucianisme. Ils se différencient quand à leur techniques et exercices de combat. Le Haidong Gumdo, dont la traduction littérale est « la voie du rayon du soleil qui illumine au-delà de la mer de l’Est » se distingue facilement des autres du fait de l’utilisation d’un sabre dans le combat. Le Soo bahk do s’appuie beaucoup sur l’utilisation de la hanche et du souffle dans tous les mouvements offensifs et défensifs. Pour ce qui est du Hapkido, sa pratique est basée sur l’utilisation de ses propres énergies mais aussi de son adversaire. On y apprend surtout l’auto-défense. Enfin le Taekkyon se distingue quand à sa gestuelle car sa méthode de déplacement s’effectue comme des pas de danse (lire notre article sur le Taekkyon). Cependant, celui qu’il faut garder en mémoire est le Taekwondo, sport reconnu aux jeux olympiques.
Ce festival nous a permis d’être en contact direct avec la culture coréenne mais aussi la possibilité de faire de belles rencontres (petit clin d’oeil à nos deux hôtes de la cérémonie du thé ou encore les créateurs de costumes de hanbok, Angel Park et S. G. Hong). Même si la Corée est longtemps restée dans l’ombre, aujourd’hui elle nous dévoile enfin ses secrets. Il ne tient plus qu’à nous d’ouvrir les yeux pour que la magie opère ! Pour les plus curieux, des photos seront disponibles sur notre Page Facebook.
1 Pour plus d’informations sur le sujet, je vous invite à voir le lien suivant : http://french.visitkorea.or.kr/fre/CU/CU_FR_6_3_2_1.jsp
Crédits photo : ©Corée Magazine
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